Le Cercle de Noël

Conte de Noël 2017


«Si tous les gars et les filles du monde…»

tres lumineux de tous les pays, unissez-vous!"

Ce premier Dimanche de l’Avent-là Jean était allé au Recueillement. Au-dessus de l’Autel il avait longuement contemplé la Croix à branches égales. C’est un «Plus», s’était-il dit, un Signe d’Addition, donc un Signe d’Union. La Croix de la Vérité l’invitait clairement à mettre en œuvre l’Union.

Pour Noël Jean avait donc décidé de réunir tous ceux qu’il aimait. Alors il voulait inviter tous ensemble, tous ses différents cercles d’amis, anciens ou nouveaux, toute sa famille, ancienne et nouvelle.

Il ressentait la nécessité de créer du lien. Il savait que «le Tout est supérieur à la somme des parties», que la Force se tient entre les choses, et que l’Union donne une force considérable. Mais comment l’Union devait-elle se constituer?

Ce qu’il ressentait c’était de former un Cercle, le Cercle d’êtres humains, semblablement orientés, animés par l’Amour, et se donnant la main, afin de déterminer un Centre au milieu d’eux.

Il devait, en outre, aussi, déjà trouver le lieu pour cela.

Mais comment devait-il s’y prendre? Il pensait à ses amis, à sa famille, à tous ceux et celles qu’il avait connus et aimés.

Il devait, pensait-il, aller vers chacun et chacune d’entre eux pour que chacun, s’il le voulait, puisse et veuille prendre sa place.

Puis il ressentit que son projet devait encore grandir et s’étendre à l’échelle de son pays

Puis il ressentit que son projet devait encore grandir et s’étendre à l’échelle de son continent

Puis il ressentit que son projet devait encore grandir et s’étendre à l’échelle de sa planète

«Êtres lumineux de tous les pays, unissez-vous!»

Voilà ce que devait être le cri de ralliement pour ce qu’il prévoyait pour Noël

Il alla d’abord voir sa compagne Bénédicte. Celle-ci était en train d’installer la crèche de Noël dans la maison.

Tandis qu’elle plaçait, déjà, - parce que, normalement, ils n’arrivent qu’à l’épiphanie! (maintenant célébrée le 1er Dimanche de Janvier) [1] - les trois Rois Mages, animée d’une intuition subite, Bénédicte dit:

- Ah! Je sais pourquoi les Rois mages étaient trois!

Jean: - Ah! oui, pourquoi?

Bénédicte: - Trois c’est le nombre minimum pour faire un Cercle de Protection autour de Jésus. Parce que par trois points - c’est mathématique! - il est possible de faire passer un Cercle et un seul!

Jean: - En effet, il suffisait que les trois Rois Mages se disposent en un parfait Triangle équilatéral à 120° l’un de l’autre pour qu’un Cercle de Triangulature puisse se former à partir de ce Triangle!

Bénédicte: - Un cercle qui passe par les trois Pointes du Triangle!?

Jean: - Non! Un cercle qui passe par les pointes d’un triangle c’est un cercle ex-inscrit, pas un Cercle de Triangulature!

B. : - Ah! Alors un cercle qui soit à l’intérieur du Triangle!

J. : - Ah non! Un cercle à l’intérieur d’un triangle et qui touche en trois points les milieux des trois côtés c’est un cercle inscrit, pas un Cercle de Triangulature!

B. : - Ah! Alors, c’est quoi un Cercle de Triangulature!

J. : - C’est juste entre les deux!

B. : - Alors il ne touche pas le triangle?

J. : - Si! En coupant les trois pointes du Triangle, il le coupe en six points!

B. : - Alors, il est plus grand ou plus petit que le triangle?

J. : - Ni l’un ni l’autre! Il a exactement la même surface! Et c’est précisément pour cela qu’il coupe les trois pointes du Triangle, tout en débordant au milieu de ses trois côtés.

B. : Je vois… Alors, pourrait-il, pour le Fils de Dieu, y avoir un Cercle de Protection plus grand pour Le protéger encore plus efficacement?

J. : - Bien sûr! D’ailleurs, étant donné que Jésus a dit: «Lorsque deux ou trois sont réunis en mon Nom Je suis au milieu d’eux», grâce à Toi, maintenant que nous sommes deux, - puisque notre Union a été célébrée devant Dieu selon un rite chrétien - et que, de ce fait, déjà, Jésus peut venir au milieu de nous deux, je sais à présent ce que je dois faire…: Nous allons vivre … l’«enchaînement»!

B. : - L’enchaînement!?!

J. : - Oui, c’est ce qui se passe lorsque le maillon d’une chaîne s’annexe ou s’accroche à son voisin, si Tu préfères … l’Union! Mais en sachant que l’Union se fait de façon progressive, un élément après l’autre…

B., un peu ironique: - Ah!, Tu me rassures! Je craignais une mise en esclavage!

J. : - L’Union est un processus de connexion ou d’annexion ou d’agrégation progressif. C’est comme une mise en cordée pour les alpinistes. L’on se lie mutuellement, dans le but de parvenir à un Objectif commun.

Alors Jean, alla trouver sa jeune amie Esther et lui demanda:

J. : - Croyez-vous en Dieu?

Esther répondit:

- Quelle question! Oui, bien sûr!

J. : - Croyez-vous que Dieu soit Pureté, Amour et Justice?

E. : - Oui!

J. : - Voulez-vous Le servir avec moi de toute la force de votre, de nos êtres?

E. : - Oui!, dit-elle, en un souffle.

J. : - S’il vous plait, donnez-moi vos mains!

Elle lui donna ses mains. Il les prit et les serra en la regardant dans les yeux.

J. : - à présent que, grâce à vous, nous sommes trois, dit-il, nous formons déjà un Cercle!

E. : - L’autre est Bénédicte…?, supposa-t-elle.

J. : - Oui!

Intuitivement, elle s’entendit dire:

E. : - Alors, vous ne pouvez plus rien faire.

J. (interloqué) : - Comment cela?

E. : - Un être humain a, comme une molécule chimique à deux valences, deux valences libres: ce sont ses deux bras. Avec Bénédicte et moi vous avez créé l’union à votre droite et l’union à votre gauche. Vos deux valences sont maintenant occupées. Vous ne pouvez vous-même rien faire de plus!

Jean, comprenant:

- Alors c’est à Bénédicte et à vous de jouer!

E. : - Exactement!

* * * * * * *

 

Il était dur pour Jean de rester sans «rien» faire. Pourtant, il s’y contraint. Les deux femmes qui comptaient le plus pour lui dans sa vie devaient maintenant agir et trouver, chacune d’elles, avec qui elles allaient pouvoir élargir le petit Cercle démarrant à trois.

Mais, tout d’abord, le premier petit Cercle débutant devait être constitué. Esther fut invitée par le couple Jean et Bénédicte et ils se retrouvèrent, tous les trois, dans le jardin. Jean tendit chacune de ses deux mains à l’une et à l’autre. Bénédicte prit sa main droite, tandis qu’Esther prenait sa main gauche. Les deux femmes se donnèrent aussi la main. Dès cet instant, une fois le Trio en Triangle, le premier Cercle était bouclé et donc existant!

Jean remarqua: - Il y a une grande différence à être deux ou trois! Car lorsque l’on est seulement deux, même en regardant le Centre, l’on regarde aussi inévitablement dans la direction de l’autre, tandis qu’à trois, si - ainsi que cela est souhaitable - l’on regarde vers le Centre, alors l’on ne voit pas les deux autres, seulement le Centre!

- C’est vrai!, acquiescèrent unanimement les deux femmes.

Bénédicte se demandait quelle était, pour elle, la juste manière d’agir? Le Cercle devait s’agrandir, oui. Son côté gauche était relié à Jean, son époux. Il lui restait à combler son côté droit… Elle alla voir son amie Sophie et la questionna:

- Sophie, crois-Tu en Dieu, le Seigneur de tous les Mondes?

S. : - Tu le sais bien! Pourquoi demandes-Tu cela?

B. : - S’il Te plait, ne me questionne pas. Réponds-moi simplement.

S. : - Alors, oui, bien sûr!

B. : - Veux-Tu Lui appartenir et Le servir avec moi?

S. : - Oui, je le veux!

Bénédicte, lui tendant sa main droite: - Alors, prends ma main! (Devançant le geste de Sophie…) Mais pas avec ta main droite! Avec ta main gauche!

Sophie tend sa main gauche à Bénédicte. Bénédicte la saisit avec sa main droite.

B. : - A présent que nous sommes unies toutes les deux nous devons rejoindre le Cercle existant!

S. : - Il y a déjà un Cercle?

B. : - Oui, un Cercle de trois. Avec Toi cela fait quatre!

S. : - Où est-il? Qui sont ces trois?

B. : - Tu en as déjà une devant Toi! Les deux autres sont Jean et Esther!

S. : - Alors, quand les rejoignons-nous?

B. : - Quand Tu veux!

S. : - Tout de suite?

B. : - Pourquoi pas? Allons-y!

Les deux amies rejoignent Jean, qui appelle aussitôt Esther, qui, par chance, est disponible. Elle arrive immédiatement.

De nouveau, une cérémonie a lieu dans le jardin, cette fois à quatre. À présent, grâce à la Chaîne de Noël, le Cercle comportait quatre membres.

Ils étaient réjouis tous les quatre. Toutefois, Esther profita de l’occasion pour soulever une grave question:

Notre Cercle au Service du Plus Haut et de Son Divin Fils doit assurément grandir, cela ne fait pas de doute! Toutefois, il me semble qu’il doit s’accroître autrement.

J. : - Que voulez-vous dire? 

E. : - Mon ressenti est que le Cercle doit grandir de l’intérieur

J. : - Comment cela?

E. : - Que recherchons-nous?

S. : - Je le sais!

E. : - Alors, quoi donc?

S. : - La Perfection!

E. : - Exactement!

E. : - Dans l’Evangile éternel il est dit:

«Un individu ne peut pas T'offrir la Perfection, mais seulement l'humanité entière,
  dans la multiplicité de ses genres propres

B. : - «L’humanité entière!» Cela fait … beaucoup de monde!

E. : - Précisément ! Toutefois, il faut, pour elle aussi, considérer la Phrase entière!

S. : - C'est-à-dire?

E. : - Ce n’est pas quantitatif mais qualitatif! C’est la multiplicité des genres propres qui est nécessaire à notre Cercle!

B. : - De quel genre sont ces genres?

J. : - C’est nécessairement des genres spirituels!

E. : - En effet! Et combien y en a-t-il?

S. : - Quatre?

E. : - Plus!

B. : - Sept!

E. : - Plus!

J. : - Douze, bien sûr!

E. : - Et qu’est-ce qui va par douze?

S. : - Je sais!

E. : - Alors, quoi?

S. : - Les 12 Apôtres!

E. : - C’est vrai, mais plus fondamentalement?

B. : - Les 12 Tribus!

E. : - C’est cela, les 12 Tribus correspondant aux 12 genres spirituels de l’esprit humain!

B. : - Et cela change quoi pour la croissance de notre Peuple?

E. : - Sophie est arrivée par votre intermédiaire, mais son intégration a dû se passer en deux temps, une première fois elle s’est tout d’abord harmonisée avec vous seulement et ensuite, dans un deuxième temps, elle vient de prendre sa place dans le Cercle proprement dit…

B. : - Et alors?

E. : - Les nouveaux arrivants ne doivent pas arriver en étant attirés par un être humain particulier, mais il est encore une autre Parole à considérer…

B. : - Et c’est?

J. : - Il me semble que c’est celle-ci:

 «Chaque être humain possède quelque chose qui appartient absolument au Tout.».

E. : - Exactement! Et, par conséquent, il ne doit pas être attiré par un être particulier mais par le Tout!

S. : - Est-ce que cela concerne tous les êtres humains de la Terre?

E. : - Cela concerne uniquement ceux qui méritent le nom d’«être humain». De toute façon, il n’y a pas à se soucier, car, selon la Loi fondamentale de l’Attraction du Genre Semblable, tout est auto-actif! Les attractions, comme les séparations!

B. : Et concrètement l’on fait comment?

S. : - Je sais! Ce n’est pas nous qui devons attirer, c’est le Tout, c’est-à-dire, en ce cas, le Cercle entier!

E. : - Il y a du vrai, là-dedans! Toutefois, c’est encore plus simple que cela!

J. : - Oui, Esther dit vrai! à présent que le Cercle existe, ce n’est pas la circonférence du Cercle (c’est-à-dire nous !) qui doit attirer les nouveaux venus, mais uniquement le Centre!

S. : - Mais qu’y a-t-il au Centre? A part le vide? Il n’y a rien!

E. : - Oui, le Grand Vide! Là où se trouve la Vie! C’est là, déjà, que le Grand Invisible Se tient. Et c’est là aussi que sur Terre, de nouveau, la Nuit - ou le Jour - de Noël, l’Enfant doit venir!

S. : - L’Enfant? Quel Enfant?

B. : - Mais demain ce sera déjà le deuxième Dimanche de l’Avent! Et Noël, c’est très bientôt!

J. : - En effet! Il n’y a pas un instant à perdre!

Esther, se tournant vers Sophie: Quel Enfant? C’est quoi, Noël?

S. : La Venue du Sauveur sur la Terre!

E., avec un grand sourire: Exactement! Vu le triste état actuel de la Terre et de son humanité, avons-nous présentement besoin d’un Sauveur?

J. : Plus que jamais! Cela ne fait aucun doute!

E. : Alors, fermons le Cercle et de toutes nos âmes, aspirons vers Lui!

* * * * * * *

La nuit qui suivit, Esther eut un rêve. Elle voyait les trois lieux d’habitation des quatre membres du premier Cercle et le Centre qui en résultait. Étant donné que Jean et Bénédicte, en tant qu’époux, habitaient en un même lieu au Sud, cela faisait, en fait, non pas un Carré mais un Triangle, et ce Triangle avait la particularité d’avoir son côté supérieur parfaitement horizontal. Cela voulait dire que Sophie et elle avaient leurs lieux d’habitation précisément sur la même latitude…

Elle rapporta aussitôt son rêve à ses trois Amis. Jean traça aussitôt, sur la carte, le Triangle et le Cercle de Triangulature qui en résultait… Et aussi le Centre!

Après cela, Jean montra aux trois jeunes femmes la carte qu’il avait tracée et qui déterminait un Centre. Et en ce Centre se trouvait indiqué, sur la carte, un lieu intitulé «La Pierre du Roi». Les quatre Amis décidèrent de s’y rendre immédiatement…

C’était le deuxième Dimanche de l’Avent. Bien que l’air fût frais et qu’il eût neigé pendant la nuit, le Soleil riait dans le ciel bleu. Jean conduisait doucement, tandis que Bénédicte consultait la carte. À l’arrière, Esther et Sophie admiraient en silence le paysage immaculé, dont la brillance rappelait quelque chose de la Magnificence régnant dans les Plans Paradisiaques …

À l’entrée d’un chemin, un panneau de bois indiquait: «La Pierre du Roi». Ils approchaient… Après quelques centaines de mètres, le chemin devenant plus étroit, ils durent laisser la voiture sur le bas côté, et poursuivre à pied le chemin se transformant en sentier à la lisière de la forêt…

Le sentier montait à l’assaut d’une colline… Ou bien était-ce une butte ou un tertre? Ils marchèrent ainsi, sur une pente relativement forte, plusieurs centaines de mètres dans les bois … avant de déboucher sur une vaste clairière, de forme globalement circulaire, au centre de laquelle se trouvait, majestueuse, … la Pierre du Roi!

Celle-ci était une sorte d’immense dolmen avec une Pierre de table relativement plate d’un seul bloc, devant certainement peser au moins plusieurs centaines de tonnes et reposant sur trois autres grosses pierres plus ou moins verticalement disposées. Était-ce une formation entièrement naturelle ou bien y avait-il eu une intervention humaine ou même entéallique (activité des géants)? C’était difficile à dire…

Esther marchait devant, suivie de Sophie, puis de Bénédicte, tandis que Jean clôturait la marche de la petite colonne silencieuse. La colonne s’arrêta, plusieurs minutes, tandis que chacun et chacune contemplait, ému(e), la Pierre Royale…

Puis, toujours en silence, Esther alla se placer du côté Est, faisant signe à Sophie d’aller prendre la sienne à l’Ouest. Jean & Bénédicte s’avancèrent un peu pour se placer au Sud. Comme il était Midi, ils avaient le Soleil juste derrière eux.

Au début, ils se tenaient, les quatre, à distance respectueuse, à plusieurs mètres de la Pierre. Mais, après plusieurs minutes, Esther dit:

- Approchons-nous!

Ils s’approchèrent tous les quatre jusqu’à se tenir au ras de la Pierre. Il se passa encore plusieurs minutes, puis, déjà sous la Pression, Esther dit:

- Montons sur la Pierre!

Ils prirent place. Esther et Sophie, à l’Est et l’Ouest, Bénédicte et Jean au Sud.

À partir de l’instant où ils furent placés tous les quatre la Force devint tangible, comme à couper au couteau, et même écrasante.

C’était comme un «Piano Cosmique», dont le divin Pianiste appuyait sur chaque touche présente, à tour de rôle!

En tant que la première touche à être jouée, Jean dit:

- La Force de Dieu est sur nous! Le Cercle va tourner!

À son tour, Bénédicte dit:

- Béni soit le Seigneur Emmanuel!

Puis ce fut le tour de Sophie:

- Le Seigneur va venir!

Et enfin Esther conclut:

- Alléluia! Amen!

La Pression maximale dura 21 minutes, pendant ces 21 minutes, c’était comme si, tels des Anges, Jean, Bénédicte, Sophie et Esther, écrasés par la Force, n’avaient plus de libre vouloir. Ils ne pouvaient plus qu’accomplir la Volonté Divine!

Esther sortit alors une image de sa poche (elle l’avait reçu pendant la nuit, puis dessinée) et de sa place la leur montra à tous. Elle représentait des rayons qui partaient de très, très haut, depuis la Création Originelle et même au-dessus, puis étaient transmis de plan en plan par des mains.

Jean, Bénédicte et Sophie comprirent tout de suite, comme Esther, que la seule chose qu’ils avaient à faire c’était de humblement recevoir les célestes Rayons et de les re-transmettre à leur tour…

.


  Transmission des Rayons célestes (*)

.

Après vingt et une minutes, la Pression se relâcha un peu, leur permettant de recommencer à s’exprimer. C’est alors que Esther dit:

- L’Ancrage de la Force a eu lieu. À présent, nous ne pouvons plus bouger d’ici

- Jusqu’à Noël!, acheva Jean, qui avait compris de quoi il s’agissait.

- Rester ici sans bouger jusqu’à Noël!, s’exclama Sophie.

- Oui, ce qui importe, confirma Esther, c’est de maintenir le Cercle de Triangulature, car c’est lui qui constitue l’Anneau de Radiation et permet à l’Ancrage d’être et de continuer à exister… S’il était interrompu ne serait-ce qu’un seul instant, alors le Puits de Lumière qui s’est constitué ici cesserait d’exister et l’Enfant ne pourrait pas venir…

- Et nous devons rester ici tous les quatre en permanence jusqu’à Noël?, demanda Bénédicte?

- Non!, répondit Esther, car trois sont suffisants pour déterminer et maintenir le Cercle.

- Cela signifie qu’un ou une sur les quatre a le «droit» de partir pour aller boire, manger, dormir, satisfaire un besoin corporel naturel quelconque?, questionna Sophie.

- Oui, dit Esther, un seul ou une seule à la fois. Celui-là ou celle-là devra aussi apporter du ravitaillement pour les autres, et des couvertures pour la nuit…

- Et cela va durer comme cela jusqu’à Noël?, demanda Sophie.

- Lorsque les autres vont arriver, cela va être différent…, répondit Esther.

S. : - Les autres?

Esther: - Oui. À présent que l’Anneau de Radiation existe, avertis par leurs guides spirituels à travers des rêves, des signes, des intuitions, les autres vont progressivement arriver…

Jean : Oui, les 12 genres doivent être au complet pour que le Roi vienne ! Nous sommes le 10 Décembre, et par conséquent à 14 jours de Noël… Nous sommes déjà quatre. Si, à partir du 14 il en vient un par jour, le 22/12 nous serons au complet…!

Après cet échange, le Silence revint. Ils s’assirent en tailleur. Chacun des quatre s’efforçait d’intérioriser au mieux l’immense événement de Lumière qui était en préparation…

Plusieurs heures s’écoulèrent ainsi… En fin d’après-midi, Sophie se leva. La voyant se lever, Bénédicte, d’un signe, demanda à Jean les clefs de sa voiture, puis se leva à son tour et, en longeant le bord de la Pierre sensiblement circulaire, se dirigea lentement vers Sophie et, tout en prenant sa place, lui tendit les clefs.

Ainsi Sophie pouvait momentanément quitter sa place dans le Triangle et dans le Cercle sans que l’Anneau de Radiation en soit compromis. Esther fit un signe de tête approbateur, et Sophie se dirigea vers la voiture…

Lorsqu’elle revint, trois heures plus tard, elle distribua à chacun couvertures et coussins pour la nuit, ainsi que du ravitaillement et à boire, puis reprit sa place.

Bénédicte en profita alors pour aller s’isoler un moment dans la forêt, puis revint à sa place. Se fut autour de Jean de s’y rendre. Lorsqu’il revint, Bénédicte alla prendre la place d’Esther pour qu’elle puisse y aller aussi…

Tout s’effectua dans un parfait Silence. Ayant tous le même souci d’accomplir la Volonté Divine, ils se comprenaient tous parfaitement sans paroles, et l’Harmonie était, elle aussi, parfaite!

Ce fut quatre jours plus tard, le 14 Décembre, soit à l’aube du cinquième jour, en milieu de matinée, que, en, tant que le cinquième, arriva André. Aucun des quatre présents ne le connaissait déjà terrestrement. Il s’approcha lentement, ne demanda rien et prit aussitôt sa place, sur le Cercle ex-inscrit, à gauche de Jean et Bénédicte. En milieu d’après-midi, cette fois, ce fut Bénédicte qui partit avec la voiture et revint, deux heures plus tard, avec des couvertures et des coussins supplémentaires, ainsi que du ravitaillement.

Aucun des cinq ne trouvait le temps long. L’atmosphère était sacrée. Ils étaient en Prière et s’abreuvaient à la Source de la Force, relayant les Rayons venus d’En Haut, et suppliant le Père éternel d’envoyer Son Fils sur la Terre…

À l’aube du sixième jour, en tant que le sixième, Jacques fit son apparition et, semblablement, prit sa place, lui aussi sur le Cercle ex-inscrit, à côté d’André.


Jean réfléchissait à ce sujet…

Il était évident que l’Anneau de Radiation correspondait au Cercle de Triangulature et non pas au Cercle ex-inscrit, mais il lui était aussi évident que le Cercle de Triangulature délimitait un Espace Sacré (violet + indigo) auquel aucun d’entre eux ne pouvait avoir accès. Il était donc vital qu’aucun d’entre eux ne tente de pénétrer cet Espace Sacré, qui, en supposant que ce fût possible, serait ainsi aussitôt profané, rendant la Liaison de Lumière impossible.

Il l’exprima à voix haute, pour que cela soit bien clair pour chacun. L’Espace Sacré devait être intégralement respecté, de sorte que, en cas de besoin, chacun ne pouvait circuler que sur le contour de la Pierre (dans la zone bleue).

À présent, ils étaient six. Trois hommes et trois femmes. André et Jacques avaient vu en rêve la Pierre du Roi et s’étaient réveillés avec la forte intuition qu’ils devaient s’y rendre, toutes affaires cessantes. Le temps de trouver c’était et ils étaient arrivés! Pour que les douze genres soient au complet, six devaient encore arriver…

Le septième jour, le 16, dès l’aurore arriva … la radieuse Aurore. Sans un mot elle prit sa place à droite de la sage Sophie.

Le huitième jour, ce fut l’arrivée de Mélanie, qui se plaça à gauche d’Esther. Puis, les neuvième, dixième et onzième jours, arrivèrent Melchior, Balthazar et Gaspard, chacun avec une épée, et qui prirent place, au sommet du Cercle, entre Marie et Esther.

Le douzième jour arriva et Eulalie avec lui. Elle s’installa entre Mélanie à sa droite, et Jean & Bénédicte à sa gauche. Et tous pensèrent que, cette fois, avec six hommes et six femmes, soit 12 membres, le Cercle était complet.

Mais ils se trompaient, car le treizième jour, soit le 23/12, arriva encore … une surprise! Un treizième membre!

- Comment cela se fait-il?, se demandait Jean et demanda-t-il aux 11 autres?

- C’est très simple!, dit Esther. Vous deux, Jean et Bénédicte, occupez la même place en bas du Cercle. Par conséquent, vous ne comptez que pour un! Peut-être êtes-vous des demi-germes d’esprits? Alors, c’est treize à la douzaine!

Jean demeura silencieux. Cette perspective le laissait rêveur…

Pendant ce temps-là, la treizième personne, devant la Pierre du Roi, attendait toujours de savoir si elle pouvait s’approcher…

Mais une question surgit: En bonne logique, étant donné que, de façon équilibrée, le Cercle de la Chaîne de Noël comportait déjà six hommes et six femmes, quel devait être le genre – masculin ou féminin? – de ce treizième membre?

Les douze se tournèrent vers la treizième… C’était une jeune femme!

- Logique!, assura Esther, car, en cas de germe divisé, la polarité apparente est masculine. De ce point de vue, il n’y a plus, jusqu’ici, que cinq femmes … et voici la sixième!, compléta-t-elle en regardant Rose qui arrivait…


- Maintenant, le Cercle est complet!, dit Jean avec un grand sourire.

- Et demain, c’est Noël!, ajouta Bénédicte.

- Et nous sommes treize … heureux!, ponctua Rose.

Le Dimanche 24 au matin, après une nuit fraîche mais sèche sous les étoiles, pour les treize, la Tension était maximale. Qu’allait-il se produire? Ou pas?

La journée se déroula en un intense Recueillement. La Force était intense et palpable. Le Puits de Lumière était solidement ancré.

À 18 heures il faisait déjà une nuit profonde. Mais une merveilleuse étoile était apparue à l’Est le plus élevé, derrière Esther. Vers 20 Heures,  Mélanie eut l’impression d’entendre des voix dans son dos… N’osant pas se retourner, elle fit signe à Aurore en face d’elle  pour qu’elle regarde derrière, au-delà d’elle…

Voyant le signe que lui faisait Mélanie, Aurore écarquilla les yeux…

Il lui sembla alors voir un couple dans la pénombre. L’homme était grand et semblait porter un turban. Il avait un sac sur le dos et, de son bras gauche, il s’appuyait sur un fort bâton, tandis que, de son bras droit il semblait soutenir sa compagne, dont la silhouette arrondie semblait épuisée…

- Ici, il y a une grotte!, sembla chuchoter l’homme.

- N’importe où!, lui répondit la femme, pourvu que je puisse m’allonger…

Puis il sembla à Aurore que le couple disparaissait en-dessous… Puis, ni elle ni personne d’autre n’entendit plus rien.

La Nuit Sacrée se poursuivait sans événement gros-matériel perceptible. À Minuit, en provenance d’un village voisin, l’on entendit les Cloches de Noël, dans le lointain… à ce moment-là la clarté s’accrut considérablement. Était-ce la Lune? Probablement pas, car cette nuit-là, telle «une faucille d’or dans le champ des étoiles» [2] seul un relativement mince croissant de nouvelle Lune semblait accroché au firmament [3]. Non, la clarté venait manifestement de la nouvelle Etoile, dont le rayonnement semblait directement braqué sur la Pierre de Roi.

À 12H21 de la Nuit, les treize entendirent tous un cri de bébé! Puis Aurore, Sophie, Jacques, Melchior et plusieurs autres virent, de dos, un homme sortir de la grotte en-dessous, regarder l’Etoile, suivre du regard le trajet de son rayonnement jusqu’à la Pierre du Roi, puis tomber à genoux dans la direction de l’étoile, en s’écriant: «Alléluia!».

Lorsqu’ils furent rentrés, les treize se levèrent et descendirent de la Pierre du Roi en direction de la Grotte, dont ils n’avaient, lors de leur arrivée, pas remarqué la présence. En effet, elle était entourée par une végétation très dense, de sorte qu’en arrivant du Sud par où ils étaient tous arrivés aucun accès n’était perceptible. Seulement en arrivant de l’Est il était possible de voir un possible chemin d’accès.

La première, Esther se présenta à l’entrée et, sans aller plus loin, appela:

- Nous sommes informés de la Naissance du petit Roi. Nous venons pour L'adorer. Pouvons-nous entrer?

L’homme qu’ils avaient aperçu dans la pénombre s’approcha de l’entrée. Il était grand et même imposant, avait une chevelure brune bouclée mi-longue, une barbe foncée et des yeux noirs avec un regard intense.

À la clarté de l’étoile il regarda tout d’abord attentivement Esther, puis tous les autres derrière elle, incluant, pour finir, Melchior, Balthazar et Gaspard, qui arrivaient en dernier…

Lorsqu’il eût terminé son examen scrutateur, il dit simplement:

- Entrez!

Esther entra, suivie de Mélanie, Eulalie, Rose, Bénédicte, Jean, André, Jacques, Aurore, Sophie, Melchior, Balthazar et Gaspard…

Éclairée par quelques chandelles disposées ici et là, la Grotte sous la Pierre du Roi était relativement spacieuse, avec une appréciable hauteur de plafond.

Dans le fond de la Grotte, une jeune femme blonde, enveloppée de couvertures, était allongée sur une pierre plate et, après l'effort qui l'avait amenée là, se reposait paisiblement, tout en regardant avec bienveillance en direction des visiteurs inattendus….

Au centre de l’Espace Sacré se trouvait une anfractuosité de rocher naturelle dans laquelle, emmailloté dans des langes, se trouvait … un Bébé!

Et quel Bébé! De Lui émanait une radieuse Clarté, semblant illuminer toute la Grotte, de sorte que les bougies auraient pu paraître superflues!

Une fois qu’ils furent tous entrés, après quelques pas, Esther sentit qu’ils ne devaient pas avancer davantage. Elle s’arrêta là, à distance respectueuse, et tous les autres avec elle.

Toutefois, Melchior, Balthazar et Gaspard passèrent devant et s’agenouillèrent tous les trois devant le Roi, et, derrière eux, les dix autres s’agenouillèrent aussi.

Tous, il vécurent l’Adoration, car ce petit Nouveau-Né, qu’ils voyaient là, tout paisible, était - ils le savaient - le Fils du Plus-Haut ; c’était Lui le Roi qui, après avoir, une dernière fois, dans Son Incarnation précédente, apporté la Parole de Dieu aux êtres humains de bon vouloir, enfin, allait instaurer le Royaume de Dieu sur la Terre!

Comme pour s’en assurer, Esther questionna le père:

- Quel est Son Nom?

Tous tendirent l’oreille. Que l’homme brun allait-il répondre?

D’une voix ferme, celui-ci répondit :

- Son Nom est: Emmanuel!

- Dieu soit loué ! De nouveau, Dieu est avec nous !, s’écria Bénédicte.

- Dieu est avec nous!, s’exclamèrent-ils tous à sa suite…

Et Jean – qui, déjà, était à genoux – se prosterna alors complètement, face contre terre, en disant:

- Seigneur Dieu, je T’en prie, accepte-nous pour Tes Serviteurs!

Il lui sembla alors qu’en provenance de l’Enfant arrivait une Main aimante et bénissante, qui, en se posant sur sa tête, ainsi que sur celles des douze autres, pour leur insuffler de la Force, exauçait sa prière…



[1] Note de l’auteur: Auparavant, c’était toujours le 6 Janvier…

[2] Note de l’auteur: Allusion à «Booz endormi», poème de «La Légende ses Siècles» de Victor Hugo.

[3] Note de l’auteur: Pour être précis, 27%!

(*) Image extraite du Livre "Tissage de la Création par la Parole et par l'Image".


Télécharger au format PDF